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Forgée au fil du temps, la détermination à agir pour une société inclusive* constitue le moteur de mes engagements.

Réflexions, recherches et actions interagissent pour lui donner toute sa portée. 

Déployées sur des terrains divers et sous des formes variées, mes activités s'articulent autour de trois fils conducteurs qui traduisent en pratique cette vision (voir le tableau et les développements ci-dessous). 

J'aspire désormais à accroitre l'impact de cette action et à la poursuivre à d'autres niveaux en assumant de nouvelles responsabilités. 

* Après plusieurs années d'expérimentation et d'analyse, en France et à l'étranger, l’inclusion me paraît pouvoir être définie comme l’objectif que doit poursuivre toute décision et action politique. Elle consiste à donner à chacun.e, quels que soient ses origines ou son statut, les moyens de trouver sa place dans un milieu de vie préexistant et de contribuer, en fonction de ses possibilités et de ses envies, à le rendre plus cohérent et plus juste.

17 avril

En apparence absente, la question écologique forme en réalité l'arrière-plan général. En effet, si la prise en compte de notre milieu de vie a débuté pour moi par l’attention à porter aux personnes – qu'elles soient en situation de précarité, de migration, de privation de liberté ou autres – elle s’étend désormais à l’ensemble du vivant, faune, flore et environnement compris. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à me présenter sur la liste « Ecologie pour Paris » aux élections municipales de 2020.

 

Plus récente pour moi, la problématique spécifique des droits des femmes m’interpelle et me pousse à prendre position. Pour l'heure, le meilleur moyen que j'ai trouvé pour agir est de soutenir d'autres acteurs déjà engagés, notamment par le biais de l'association VRAC que j'ai co-fondée (groupes de parole pour survivantes de violences sexuelles, aide aux mères célibataires, etc.).

 

L’ensemble de ces thématiques sont au final intimement liées puisqu’il s’agit de justice, d’égalité et de responsabilité, considérées dans un milieu de vie unique. Certains les regroupent, sans doute avec raison, sous les appellations d’ « écologie politique » ou de « justice sociale et environnementale ».

Veiller au respect

et à la bonne application des droits humains

Soutenir la mise en place d'institutions démocratiques, notamment au niveau local

Agir pour une politique migratoire humaniste et volontariste

Développer

des initiatives solidaires

Œuvrer pour le dialogue interculturel

Appuyer l’organisation d’élections libres, transparentes et justes

Droits humains
Veiller au respect et à la bonne application des droits humains 

Juriste de formation (titulaire de deux diplômes : un M2 professionnel de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et le diplôme de recherche de l’Institut des Hautes Etudes Internationales), je donne au droit une place importante. Si, pour moi, l’organisation des rapports sociaux est un enjeu déterminant, la défense des droits humains, en particulier des femmes et des hommes qui ne sont pas forcément en mesure de les revendiquer, est une priorité.

 

Depuis 2016, je travaille ainsi comme juge de l’asile. En parallèle et depuis 2019, j’ai rejoint le Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) comme « contrôleur des prisons ». Cette autorité administrative indépendante, rattachée au Premier ministre, veille au respect des droits des personnes séjournant en prison, en hôpital psychiatrique, en centre de rétention administrative ou encore dans les cellules des commissariats.

Lors de missions d’une ou plusieurs semaines sur place et au moyen d’entretiens et d’observations, nous nous attachons à identifier les bonnes pratiques et pistes d’amélioration pour que le droit s’applique réellement à tous.tes, surtout à ceux.lles souvent mis.es au ban de la société.

 

Dans ces fonctions, j’estime partager la responsabilité du respect du droit d’asile et des droits des personnes privées de liberté.

Institutions démocratiques
Soutenir la mise en place d'institutions démocratiques, notamment au niveau local 

Lors de mes deux missions au Congo Brazzaville avec la Délégation locale de l’Union Européenne (2011 et 2012), j'ai pris conscience de la nécessité pour les institutions publiques d'être représentatives et transparentes. Mon expérience en Afghanistan a renforcé cette conviction.

 

Conseiller technique du Vice-ministre afghan en charge de la gouvernance locale (ministère MRRD) de 2012 à 2014, je l'ai expérimenté à deux niveaux. D'abord au niveau national, avec le ministère pris dans sa globalité, dans un pays où la défiance vis-à-vis des autorités est forte et où la bonne gouvernance peine à s'appliquer. Ensuite, au niveau local avec le principal projet porté par le ministère – le National Solidarity Program (NSP)  un des plus importants projets de développement au monde. Le but de ce dernier était justement de mettre sur pied et de renforcer les capacités de conseils locaux, dans les villages. L'article rédigé pour la revue Les Nouvelles d’Afghanistan revient en détails sur ces points. 

 

Mes responsabilités étaient celles, classiques, d’un conseiller dans un cabinet ministériel : rédaction de discours et de notes, relations avec les partenaires et les administrations, et suivi des décisions.

Cette recherche de la représentativité et de l’efficacité des institutions, en particulier quand elles sont décentralisées, transparait dans d’autres de mes activités : la supervision de l’organisation d’élections et le soutien aux Kurdes de Syrie pour leur projet du Rojava, largement inspiré des thèses du communalisme libertaire.

Politique migratoire
Agir pour une politique migratoire humaniste et volontariste 

La question migratoire est aujourd’hui omniprésente dans le débat public et c’est par elle que je me suis intéressé au politique.

 

Les interrogations quant à l’origine des migrations et la « gestion des flux » mériteraient davantage de développements. Certains s’en sont déjà emparés, avec brio, comme le collège de praticiens du droit des étrangers auteur du rapport « Pour des politiques migratoires conformes à toutes les exigences de la République » (2020). Dans son rapport « La grande Nation: pour une société inclusive » (2013), Thierry Tuot posait déjà les bases d'une approche progressiste de la question. 

 

En revanche, concernant les personnes en situation de migration déjà présentes sur notre territoire, je formule d'ores et déjà deux brèves remarques. 

 

D’abord, pour rappeler notre devoir d’humanité et son application inconditionnelle pour offrir à toutes et à tous un toit, à manger et à boire, et un socle de droits fondamentaux (santé, sécurité, etc.). Les différentes actions de solidarité que j'ai entreprises à Calais et Paris suivent cette approche.

 

Ensuite, pour veiller au respect et à la bonne application du droit d’asile, outil précieux mais menacé, permettant déjà de répondre à un grand nombre de situations. C’est la raison pour laquelle je siège depuis 2016 en tant que juge de l’asile (juge-assesseur nommé par le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile). La mission consiste à se prononcer sur le bien-fondé des demandes d'asile soumises, à la suite d'audiences publiques et d'échanges contradictoires. L'article soumis dans le cadre du concours organisé par la revue XXI en 2017 revient sur cette responsabilité et les changements personnels qu'elle a entrainés. 

Après avoir étudié plus de 1000 demandes et suivi le parcours de personnes exilées depuis leur arrivée en France, une recommandation s’impose à mes yeux : n'ayons pas peur d'accueillir et de protéger. 

Initiatives solidaires
Développer des initiatives solidaires

Prêter main-forte à des initiatives solidaires déjà existantes ou en créer de nouvelles que ce soit au niveau local, national ou à l’étranger représente aujourd’hui une part importante de mon activité.

 

L’engagement dans la « Jungle » de Calais à partir de 2015 a marqué en ce sens un tournant : désormais, cette action s'inscrit aussi en France et non plus seulement à l’étranger.

D’abord en charge de distributions alimentaires pour l’Auberge des Migrants, j’ai ensuite lancé avec d’autres bénévoles une campagne de levée de fonds pour l’InfoBus (un camion équipé de wifi et de recharges électriques, se rendant au plus près des personnes exilées), ayant permis de récolter plus de 8000 euros.

Pour en savoir plus sur la campagne lancée pour le Refugee Info bus : vidéo (2').  

Cette implication s’est naturellement prolongée à Paris, mon principal lieu de vie. D’abord au sein de l’association Autremonde dont l’objet social est de créer du lien avec des personnes en situation de précarité et/ou de migration (budget annuel de 450 000 euros, 375 bénévoles et 7 salariés). Impliqué en premier lieu comme bénévole, j’ai ensuite intégré le Conseil d’administration jusqu’à être élu Vice-président et à assumer les responsabilités liées à ce mandat (orientations stratégiques et organisation du travail du CA).

Enfin, désireux d’initier une dynamique propre, j’ai co-créé avec 8 autres personnes l’association VRAC (Vous avez Rendez-vous AveC) en 2019. En proposant à nos membres et à des partenaires des espaces et des activités diverses (ateliers d’écriture, groupes de parole, maraudes, cinéclubs, etc.), nous oeuvrons à mettre en place les conditions de la rencontre, de la réflexion et de l’action collectives. En quelques mois, nous avons réussi à ouvrir nos premiers locaux, dans le 11e arr. de Paris, et à nouer plusieurs partenariats.

Le dossier de présentation de l'association peut être consulté ici

Dialogue interculturel
Oeuvrer pour le dialogue interculturel 

Mes engagements associatifs dans la « Jungle de Calais » et à Paris font apparaître une volonté claire de promouvoir la rencontre, les échanges et les apports mutuels entre personnes venues d'horizons divers.

 

Mon implication au Rojava, le « Kurdistan de Syrie », aussi. Apparu en 2015 à la faveur d’une rencontre avec Patrice Franceschi, écrivain aventurier, cet intérêt – ayant ouvert un temps l’opportunité d’une thèse au Centre Thucydide – a débouché sur un nouveau projet : construire un centre culturel francophone (CCFR) dans cette région frontalière du Nord de la Syrie. Les valeurs et le projet politique défendus par les Kurdes et leurs alliés, et l’attachement qu’ils ont suscités en moi ont naturellement entrainé un glissement de la position de spectateur à celle d’acteur.

 

Nous avons créé à cette fin le fonds de dotation ASIA et procédé à plusieurs levées de fonds. Si le premier bâtiment est bien sorti de terre, l’invasion turque d’octobre 2019 a mis un terme provisoire à cette initiative, la zone étant aujourd’hui occupée militairement. Ce soutien, ayant également abouti à l’ouverture d’une Représentation du Rojava en France, renaitra sous une autre forme.

 

Pour en savoir plus sur le Rojava : reportage d'Arte (26').

Elections libres
Appuyer l'organisation d'élections libres, transparentes et justes 

Envoyé.e.s sur le terrain pendant quelques jours ou quelques semaines, souvent dans des zones reculées, les observateurs.trices internationaux.ales suivent l’ensemble du processus électoral, de la campagne au scrutin et jusqu'à l’étude des contestations. Les informations ainsi collectées amènent l'organisation mandataire à formuler des recommandations aux gouvernements locaux pour renforcer à l'avenir leur démocratie. 

 

Depuis 2014, j’ai effectué 10 missions dans 9 pays différents (Afghanistan, Albanie, Egypte, Etats-Unis, Guyana, Liban, Mozambique, Russie et Zambie) pour le compte de 4 organisations internationales (Union Européenne, OSCE, Democracy International et The Carter Center), comme observateur de court et long terme.

 

L’objectif et le contenu de ce type de mission – résumer principalement l’état d’une démocratie à la tenue des élections et émettre des recommandations que l'on ne respecte pas toujours chez soi – peuvent être à bon droit débattus. Cependant, il en ressort une certitude, confortée au contact des Kurdes de Syrie et de leurs alliés émancipés de la dictature du Président Assad : la nécessaire appropriation des mécanismes de gouvernance par les citoyen.ne.s pour asseoir leur légitimité et leur efficacité.

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